Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives

LES COMPLOTS DE L'EST : BELFORT ET COLMAR 173

seaud, négociant, Ceux-ci furent acquittés; il fut condamné à mort (23 février 1823). Recommandé à la clémence royale, il fut gracié au prix de l’exposition publique qu'il subit à Metz, et de vingt ans de travaux forcés. Envoyé au bagne de Toulon, il y obtint la remise entière de sa peine, au bout de deux ans.

Un quatrième et dernier procès sortit de l'affaire de Belfort.

Quelques officiers d'artillerie de la garnison de Strasbourg, Walter, Trolé et Peugnet, frère de l'officier du 29° de ligne, avaient été dénoncés par un lieutenant Charvais, du 4oe de ligne, passé depuis dans la garde royale. Sur l'initiative du général de Coutard, commandant dela 1'® division militaire, qui avait reçu la dénonciation de Charvais, ils furent traduits devant le conseil de guerre, sous l'inculpation d'avoir fait partie d’une société secrète. Seul, le lieutenant Walter fut condamné à quelques mois de prison(1). Tel fut, dans sa préparation, son avortement et ses conséquences purement judiciaires, le complot de l'Est. Il avait échoué, mais l'échec était inévitable.

D'abord, parce qu'il était impossible d’obtemr l’u-

(1) CF. Précis du procès de Trolé, Walter et Peugnet, exofficiers d'artillerie, prévenus d'attentat contre le gouvernement.

Strasbourg, 1822, in-8. Les débats furent pénibles pour le général de Coutard,

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