Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives

210 LES COMPLOTS MILITAIRES

Le 30 janvier 18°3, la Cour d'assises du Loiret jugea les complices de Berton qui avaient essayé de relever l'entreprise. Il y en avait trois présents : Baudrillet, Delalande, Duret, sabotier à Chemillé, et cinq contumaces : Grandménil, Fournier, ancien maire de Saumur, Poulain, Bouheau et Paur, naturaliste au Jardin des Plantes et parent de Woelfeld.

Baudrillet et Duret furent condamnés à mort, le premier, comme complice d'une conspiration tendant à renverser le gouvernement ; le second, pour tentative d'embauchage. Delalande, sauvé par l'habileté de son avocat, s’en tira avec trois ans de prison. Toutefois, ja peine des deux premiers fut commuée en vingt ans d'emprisonnement. (La Cour, jugeant ensuite sans l'assistance du jury, condamna quatre des contumaces à la peine de mort, et Paur à dix ans de bannissement. Enfin, le22 novembre 1823, et le 14 décembre 182/ quatre contumaces du procès Berton étant tombés entre les mains de la justice, Gauchais, Saunion, Nonet, officier du train d’artillerie à la demi-solde, et Malécot, ancien cuirassier, furent condamnés par la Cour d'assises de la Vienne : Gauchais et Saunion, à mort, les deux autres à de la prison.

On fit grâce de la vie à Gauchais, au prix de

Les libéraux sont ici effrayés et silencieux. » (Préfet des DeuxSèvres au ministre de l'intérieur. A. N. D. 6672.