Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives

218 LES COMPLOTS MILITAIRES

Né à Arras, en 1785, d’une famille modeste, Vallé s'était engagé à quinze ans, et il avait fait ses premières armes à Marengo. Après avoir fait toutes les campagnes de l'Empire, il était capitaine aux chasseurs à cheval de lagarde à la fin de 1813. Mis à la demi-solde, en 1814, placé sous la surveillance de la police en 1816, forcé de se réfugier à Bruxelles, puis d'ouvrir une salle d'armes à Arras, pour vivre, il était de ceux qui entrèrent avec empressement dans la Charbonnerie. Il allait partir pour la Grèce insurgée et il organisait à Marseille une compagnie de volontaires, quand il fut retenu par l'amitié et les projets du commandant Caron, du 5° de ligne (janvier 1822). De Marseille, il était allé à Toulon, où se trouvaient également beaucoup d'officiers en inactivité. Nous savons déjà qu’il y fut arrêté, Voici dans quelles circonstances. Le 7 janvier, il avait réuni quelques-uns de ces officiers dans un café, où il leur offrit à déjeuner. Il commença par se plaindre de l'influence croissante des nobles et des prêtres, en laissant entrevoir l’es-

pérance d’un avenir meilleur. Puis il dit qu'il faisait

de vie et de passion : Le capitaine Vallé ou l'Armée sous la Restauration, par Dutasta. 1883, in-18 (387 pages). — L'auteur était maire de Toulon. Sur la mort de Vallé, on trouvera une belle page dans les Hémoires du sergent Guillemard, 2 vol., 1826, in8,que Dutasta ne semble pas avoir connus. Guillemard assistait à l'exécution.