Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives

LES QUATRE SERGENTS DE LA ROCHELLE 233

fameux alors, aussi oubliés aujourd’hui que /a Gaule poétique.

La première audience fut remplie par la lecture de Vacte d'accusation qui signalait une évidente relation entre les mouvements militaires de Saumur, de Belfort, de Colmar, les tentatives de Nantes, de Toulon et de La Rochelle, et y montrait l’action « d'un Comité occulte et directeur, qui a jusqu'à présent échappé encore aux preuves judiciaires quant aux membres qui le composent, mais que dénoncent de toutes parts aux incrédules les plus rebelles ses propres instruments, quant à l’impulsion qu'il donne et quant à l’action criminelle qu’il propage ».

Comme on le voit, Marchangy était plus prudent et plus modéré que Mangin.

Les interrogatoires commencèrent le lendemain. Les accusés avaient décidé de rétracter leurs aveux et ce système avait été approuvé par la défense.

Les accusés civils, surtout Baradère, restèrent impénétrables. Tout l'intérêt se concentra sur les dépositions des quatre principaux sous-officiers. Bories, dont on n’avait rien pu tirer, fut admirable de présence d'esprit, de fermeté, d'attention à ne compromettre personne. D’après lui, la vente n’était qu’une association charitable de sous-officiers, sans aucun

caractère politique. Pommier et Goubin attribuèrent