Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives

LA BIDASSOA (1823) 973

Vive la schlague, vive le bâton! Point d'avancement pour les soldats, point de grades que pour les nobles! «Au retour de l'expédition, vousrecevrez tout l’arriéré des coups debâton qui voussontdüs depuis 1789. Ensuite, on aura soin de vous tenir au courant. »

Dès la fin de 1822, un agent espagnol à Paris, du nom d’Olavarria, avait sollicité Fabvier de soulever l’armée qu'on s'attendait à voir diriger contre l’Espagne, et dont le noyau était formée par le corps d'observation. Un officier proscrit, le lieutenant Marotte, lui fut dépêché pour l’inviter à venir à Madrid. Fabvier s’y rendit. Dans une note présentée au ministère espagnol, le 26 janvier 1823, après l'examen des moyens qu’on pouvait employer, il concluait ainsi: « Nous pouvons tout espérer si nous prenons l’armée française, sur le territoire français; rien, sinous attendonsqueles hostilités commencçent. » Une convention fut signée avec le ministère, en vertu de laquelle celui-ci mettait à la disposition de Fabvier l'argent nécessaire, qui d’ailleurs ne fut point versé.

Comment allait-on procéder ? Agirait-on sur les troupes par les mêmes moyens que précédemment, c’est-à-dire à l’aide des officiers subalternes et des sous-officiers ? ou bien tenterait-on d'engager dans le mouvement les officiers supérieurs et les généraux ?

Le premier système ayant peu réussi, on résolnt