Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives

LA BIDASSOA (1823) 275

empereur des Français, et proclamera l’acte additionnel de 1815. Le consentement du gouvernement espagnol, qu’ils ont sollicité, ne leur sera probablement pas refusé. » Et il ajoutait: € S. M. l’impératrice Marie-Louise sera invitée à venir présider la régence. /l est bien certain que si l’invasion a lieu, nous verrons des choses étonnantes. »

En même temps, et sur l’autre versant de la chaîne, on reprenait les intrigues commencées avant le départ dans les garnisons, et poursuivies pendant les étapes. Les diligences de Paris amenaient tous les jours des officiers en réforme ou en retraite, chargés de travailler les troupes et de s’assurer la connivence de leurs anciens camarades.

Ils apportaient de faux ordres signés en blanc par le ministre de la guerre, des placards, des brochures, des journaux, contre lesquels le ministre dut multiplier les circulaires. On répandait également les manifestes annoncés, qui reprenaient contre une guerre injuste les arguments de Courier, et qui revendiquaient contre les Bourbons les droits de la dynastie impériale, mais cela dans une langue emphatique et déclamatoire qui atteignait parfois le ridicule.

L'un d'eux, Adresse à l'armée française, débutait

ainsi :