Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives

LA BIDASSOA (1823) 217

léon II, protestons contre la légitimité de Louis XVIII et contre les actes de son gouvernement attentatoires à la liberté et à l'indépendance de la nation française.

« En conséquence, nous déclarons comme antinational tout attentat émané de Louis XVIII ou de son gouvernement contre l'indépendance de la nation espagnole.

« Les MeuBres pu CONSEIL DE RÉGENCE DE Naporéon II (1).»

Les signatures manquaient, mais une petite note manuscrite les promettait pour plus tard. En effet, le bruit circulait (avec quelle vraisemblance!) que le roi de Rome était en Espagne et que, les Pyrénées franchies, il allait apparaître à l’armée.

Le colonel Fabvier était le chef de cette conspiration nouvelle. Étranger aux sociétés secrètes, il se laissait égarer par la haine qu'il avait jurée aux Bourbons. L’ardeur qu'il avait dépensée dans toutes ses aventures, il la prodiguait dans la plus déplorable, et ce soldat qui donna toute sa vie au droit et à la liberté, travaillait alors, sans scrupules, à retourner des soldats contre la discipline et contre le drapeau. Il avait repris avec des généraux et des colonels

(1) Moniteur, 1893, n° du 16 avril, p. 472. 416