Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives
LA COROGNE (1823) 309
chaude. Le colonel Soroa restait sur le terrain, avec plusieurs officiers, et Wilson était blessé.
Voilà comment, à l’extrémité de la Péninsule, loin de la Bidassoa, nos deux drapeaux se retrouvèrent encore une fois en présence.
La ville fut bientôt investie et Bourke offrit à Quiroga une capitulation honorable. Loin de l’accepter, Quiroga publia une proclamation qui portait peine de mort contre quiconque correspondrait avec les Français, tiendrait un langage capable d’affaiblir le courage du peuple, ou parlerait indirectement de capituler.
Wilson, à peine rétabli de sa blessure, sortit de La Corogne pour se rendre à Vigo. Il y chercha, de concert avec Palaréa, une diversion destinée à couper nos communications. Il essaya, en outre, de négocier avec Morillo, pour obtenir une suspension d’armes pendant laquelle le gouvernement anglais aurait occupé Vigo, La Corogne et d’autres points du littoral. On voit que l’Angleterre ne s’oubliait pas dans ses sympathies pour le libéralisme espagnol. Il ne réussit pas. Il ne réussit pas davantage à provoquer un mouvement révolutionnaire dans le Portugal. Il se rendit alors à Cadix, et de là en Angleterre.
Quant à Quiroga, après avoir poussé activement la défense, il laissa le commandement de la place au
général Novella Campillo, et s’embarqua, lui aussi,