Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives

L'INSURRECTION DE LA TRIBUNE 51

Jui valut la non-activité en 1815. Député de la Charente-Inférieure, membre de l'opposition libérale et du comité directeur, il mettait dans ses attaques plus de violence que le général Foy. Tandis que Foy acceptait les Bourbons et la Charte, Tarayre restait bonapartiste, et inclinait vers la République.

Demarçay, entré jeune au service, avait fait les campagnes de la Révolution. Colonel en 1802, commandant de l’École de Metz en 1806, il s'était retiré en 1810, avec le grade de général de brigade. Député de la Vienne en 1819, il ne faisait pas de longs discours; mais nul ne savait pousser les interruptions d’une voix plus tonnante.

Compatriote de Bonaparte, attaché de bonne heure à sa fortune et toujours dévoué à son souvenir, le général Sébastiani joignait à l’éclat des services militaires une expérience diplomatique éprouvée dans ses missions d'Égypte et de Constantinople. Député de l'Aisne en 1815, de la Corse en 1819, il apportait à la tribune, avec une grande confiance en lui-même, qu'il ne faisait pas partager à tout le monde, une hostilité contre les Bourbons qui le poussait à la République. Mais il oublia la République pour devenir, sous Louis-Philippe, ministre des affaires étrangères et maréchal de France.

On était surpris de trouver sur les bancs de la

gauche un homme que sa naissance et ses débuts rat4