Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives

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CHAPITRE TITI

Les premiers complots. — Le complot du bord de l’eau (1818).

Les Bourbons, qui se voyaient entourés d’hostilité, cherchèrent d’abord leur protection dans les baïonnettes étrangères et la demandèrent ensuite à la police. À aucune autre époque de notre histoire, le rôle de la police ne fut plus actif ni plus odieux.

Aussi bien, sous la Restauration, il y avait une autre police que la police administrative et politique, qui avait été confiée successivement depuis 1815 à MM. Decazes, Anglès, Mounier, et qui, de 1821 à 1828, fut entre les mains du directeur-général Franchet, dont le préfet de police Delaveau, ancien conseiller à la cour d'appel de Paris, était l’étroit et fanatique auxiliaire. Il y avait la police particulière du roi ; celle de Monsieur, dont le pavillon Marsan abritait l'influence occulte et néfaste; il y avait enfin la police du Dauphin.

Celle-ci était toute militaire. D'après Peuchet,

bien renseigné, « elle étendait son réseau sur l’armée