Les Croates et l'Autriche-Hongrie
ET L'AUTRICHE-HONGRIE 189.
Inutile de dire que ce projet de M. Pilarrencon{ra une opposition acharnée parmiles Yougoslayes. La Hrvalska Drzava du 12 novembre écrivait : «Les circonstances actuelles exigent qu'on réclame la solution complète de notre problème entier. » Les: socialistes eux-mêmes demandaient aussi cette union nationale. Leur organe Naprez écrivait le 3 octobre: « Comme but national suprème nous voulons un Etat yougoslave indépendant, même si nous devions continuer la lutte pendant tout un siècle. » ;
L'hypothèse que l’autre projet fut présenté par M. Vancas, d'accord avec Me Stadler, n’est pas dénuée de fondement. Tandis que M. Vancas, rencontrant des difficultés à Vienne, laissait tomber son projet, Me Stadler élargissait son ancien programme de l’union des pays croales sur la base du droit de l'Etat croate en se déclarant pour la réunion des pays slovènes(1). Son organe Hrvatski Dnevnik, le seul journal qui paraïisse maintenant en Bosnie-Herzégovine, adopla tout à fait, le 23 août, la déclaration du Club Yougoslave. Sans doute ce furent MM. Korosec et Krek qui fortiScrent l’idée de l’union nationale. Ils engagèrent à Zagreb les pourparlers avec les partis d’opposilion, tandis que la Coalition serbo-croate restait en dehors pour des raisons de taclique, préférant
{1) L'Az Est du {6 novembre,