Les fêtes et les chants de la révolution française

APPENDICE. 314

de la Révolution française, avec cette mention : « Chanté à Paris en pluviôse an Il dans la fête de l’ouverture des travaux pour l'extraction des salpêtres ». En outre, Cherubini \l'a inscrit dans son Agenda, parmi ses compositions de musique nationale dont il comprend l'ensemble sous la date approximative de 1795 (voir POuGin, Cherubini, Ménestrel du 27 novembre 1881). Une lettre de François de Neufchâteau à Sarrette, de l'an VI, faisant mention des paroles de cette chanson, ne me semble pas infirmer | nécessairement l'exactitude du renseignement fourni par les sources ci-dessus. Sur l'Hymne à la Victoire sur la Bataille de Fleurus, de Catel, voyez la fin de la note relative au Chant du départ.

Sur le Chant des Victoires de Méhul.

Ce morceau, publié séparément au Magasin de musique à l'usage des fêtes nationales, n'a pas pris place dans la série de douze livraisons périodiques publiées par cette maison. La date de sa première audition nous est fournie par le recueil musical postérieur : Époques de la Révolulion française, où son titre est suivi de la mention : « Chanté le 46 messidor an li au concert du peuple dans le jardin national des Tuileries, pour célébrer la reprise de la Belgique ». Il est encore de ceux que le recueil postérieur désigne comme ayant été exécutés à cette fameuse date à laquelle on place aussi la première audition du Chant du Départ, sans que celle-ci se trouve écrite nulle part. Tout cela est terriblement confus et incertain. Quoi qu'il en soit, si ce morceau-ci ne fut pas exécuté le 16 messidor, ce dont on peut douter, il l'a été certainement à la fête du 10 août suivant (23 thermidor).

Sur la fête projetée pour le 10 thermidor en l’honneur de Bara et Viala, voici quelques titres d'œuvres qu’il convient de mentionner :

Hymne chanté par le peuple à la Jêle de Bara et de Viala le 40 thermidor, paroles du citoyen Davrigny, musique du citoyen Méhul, adopté pour être envoyé aux départements