Les fêtes et les chants de la révolution française

QUATRE-VINGT-NEUF. Ÿ

Jeurs efforts, firent qu'il accomplit sa tâche avec un bonheur qui dépassa toutes les espérances.

Bernard Sarrette était né à Bordeaux en 1765 : iln’avait done que vingt-quatre ans quand éclata la Révolution. Dès la première heure, il s'était lancé dans l’action populaire avec toute son ardeur de Gascon. Au 14 juillet, on le vit recruter des soldats, les amener à son district, les armer aux Invalides: On ne dit pas, à la vérité, qu'on l'ait aperçu aux abords de la Bastille : il était surtout, semble-t-il, de ceux qui font marcher les autres... Mais quand il fallait être, soit à l'honneur, soit au profit, il était présent : aussi, six semaines n'étaient pas encore passées, dès la première organisation de la garde nationale soldée (1® septembre 1789), qu'il fut d'emblée nommé capitaine, à la solde de 2800 livres. L'action d'éclat qui lui avait valu ce grade est celle que nous connaissons déjà : avoir recueilli les épaves des corps de musique des gardes françaises. — Ne raillons pas : l'histoire nous dira qu'il s’agit bien d'une action d'éclat eneffet, car l'initiative de Sarrette n'eut pas une moindre conséquence que d'aboutir à la création du Conservatoire de musique.

Sarrette eut, pendant près d'une année, la responsabilité et le souci de faire vivre les quarante-cinq musiciens qui lui avaient confié leur destinée, — au prix de quels expédients, on le devine sans peine. Depuis longtemps la garde nationale était constituée, avec ses bataillons à quatre compagnies non soldées et une cinquième compagnie soldée, dite compagnie du centre ; mais de la musique, il n’était toujours pas question. Enfin La Fayette prit sa cause en main : sur ses vations, le bureau de la Fe de PAR C

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