Les hommes de la Révolution
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mourir égaux comme nous sommes nés; nous voulons l’ Été réelle ou la mort. Voici ce qu'il nous faut.
Et nous l'aurons cette égalité réelle nor à quel prix. Malheur à ceux que nous rencontrerons entre elle et nous! Malheur à qui ferait résistance à un vœu aussi prononcé !
La Révolution française n’est que l’avant-courrière d’une révolution bien plus grande, bien plus solennelle et qui sera la dernière.
Le Peuple a marché sur le corps aux rois et aux prêtres coalisés contre lui. Il en fera de même aux nouveaux tyrans, nouveaux tartuffes politiques assis à la place des anciens.
Ce qu’il nous faut de plus que l'égalité des droits ?
::Il nous faut non pas seulement cette égalité transcrite dans la Déclaration des Droits de l'homme et du citoyen, nous la voulons au milieu de nous, sous le toit de nos maiïsons. Nous consentons à tout pour elle, à aire table rase pour nous en tenir à elle seule! Périssent, s'il-le faut, tous les arts, pourvu qu'il nous reste l’ égalité réelle!
Législateurs et gouvernants qui n'avez pas plus de bonne foi que de génie, propriétaires riches et sans entrailles, en vain essayez-vous de neutraliser notre sainte entreprise en disant: ils ne feront que reproduire cette loi agraire demandée plus d’une fois avant eux.
Calomniateurs, taisez-vous à votre tour et, dans le silence de la confusion, écoutez nos prétentions dictées par la nature et basées sur la justice.
La loi agraire ou le partage des campagnes fut le vœu instantané de quelques soldats sans prin-