Les hommes de la Révolution
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s’écrieront comme les Parisiens: Nous marchons :
l'ennemi, mais nous ne laissons pas derrière nous ces brigands pour égorger nos femmes et nos enfants. »
Sans doute, il eût mieux valu se taire comme les Girondins, au moment du danger, ou encore approuver le peuple, comme le firent Roland et Vergniaud, pour le péril conjuré, manifester une indignation tardive. Marat n'était pas homme à reculer. Le massacre accompli, il songea que ce n'était pas le moment de désavouer le peuple et, bravement, il s'en fit le justificateur.
Cela lui aura valu la réputation d’un sanguinaire et ses ennenmns auront réussi à en salir sa mémoire; ces mêmes ennemis montrent moins de colère et d’indignation lorsque La Fayette et Baïlly fusillent le peuple au Champ-de-Mars. Les méfaits du pouvoir ont toujours une excuse. Les représailles du peuple, seules, sont criminelles. :
VIII
La Convention. — Marat, député de Paris. Dumouriez et Marat. — Les Girondins contre Marat. |
La Convention tient ses premières séances. Parmi les députés de Paris, nommé l’un des preiniers, après Camille, Danton et Robespierre, se tient l’Ami du Peuple.
Une bataille terrible va s'engager. Girondins