Les hommes de la Révolution

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sons un préservatif pour les suspects. Son cœur fut renfermé dans l‘urne la plus PAGES du garde-meuble de la couronne.

Le 14 novembre 1793, sur le ou de JosephMarie Chénier, l’Assemblée ordonna que les restes de Marat seraient transportés au Panthéon. Déjà, en plein Caroussel, on avait bâti une pyramide, avec son buste et son encrier (1).

Ce furent les Thermidoriens qui le conduisirent au Panthéon (5 Fructidor an Il), au milieu d’un cortège imposant, avec la Convention qui défila en corps. Marat ne devait pas y demeurer longtemps. Cinq mois après, le 8 Ventôse an IIL l’Assemblée, hypocritement, rendit un décret par lequel on avait droit aux honneurs du Panthéon que dix ans après la mort. Marat fut transporté dans le cimetière Sainte-Geneviève, près SaintEtienne-du-Mont. La réaction triomphait. Le peuple oubliait celui qui avait été son ami et son défenseur. La calomnie s’essayait sur Marat disparu. Des écrits infâmes voyaient le jour.

La légende se créait.

Puisse venir l'historien assez érudit et assez impartial pour venger, documents en mains, la mémoire de celui qui incarnât la Révolution.

(1) Mercier prétend qu'on y plaça une sentinelle jour et nuit et que l’une d'elles «mourut de peur et d'horreur »,

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