Les idées du Comte de Maistre sur l'éducation des femmes : discours prononcé dans la Société des Conférences de la Palombelle, au college romain

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« cinq ans que je m'en mélais. On a voulu inventer « des méthodes faciles, mais ce sont de pures illu« sions. » — Et voici qui est bien profondément vrai: — «]ln’y a point de méthodes faciles pour ap« prendre les choses difficiles. L’unique méthode est de fermer sa porte, de faire dire qu’on n’y est pas, et de travailler... Voltaire a dit, à ce que tu me « dis (car pour moi je n’en sais rien: jamais je ne « l'ai tout lu, et il y a trente ans que je n’en ai pas lu « une ligne), que les femmes sont capables de faire « tout ce que font les hommes, etc.; c’est un compli« ment fait à quelque jolie femme, ou bien c’est une des cent mille et mille sottises qu'il a dites dans sa « vie. La vérité est précisément le contraire. Les « femmes n'ont fail aucun chef-l'œuvre dans aucun « genre. Elles n’ont fait ni l’Iliade, ni l'Éncide, ni là Jérusalem délivrée, ni Phèdre, ni Athalie, ni Rodogune, ni le Misanthrope, ni le Tartufe, ni le Joueur, « ni le Panthéon, ni l’église de Saint-Pierre, ni la Vénus de Médicis, ni Apollon du Belvédère, ni le Persée, ni le Livre des Principes, ni le Discours < sur l'Histoire universelle, ni Télémaque. Elles n’ont inventé ni l'algèbre, ni les télescopes, ni les lunettes achromatiques, ni la pompe à feu, ni le métier à «bas, ete.; mais elles font quelque chose de plus « grand que tout cela: c’est sur leurs genoux que se « forme ce qu'il y à de plus excellent dans ce monde: «un honnôle homme, et une honnéle femme. Si une « demoiselle s’est laissée bien élever, si elle est docile, « modeste et pieuse, elle élève des enfants qui lui « ressemblent, et c’est le plus grand chef-d'œuvre du

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