Les inconvéniens des droits féodaux
| [ 148 ] hommes font le mal, & fe plaignent de n’en pas faire encore aflez.
Le Menfonge dit , qu'après tout , le meilleur état des chofes ef? celui qui [ubJifte depuis long-temps.
Voilà, répondroit la Vérité ; voilà la loi fondamentale de l’abus. Telle eft {1 maxime : je fuis , par confèquent je dois être ; ‘voilà l'arrêt de mort de la raifon humaine : qu’il y a loin de la _ prudence qui change , à la foibleffe qui conferve !
À la moindre innovation , le Menfonge crie aux Rois : vous rifquez votre autorité.
. O Vérité! Ô notre Ange tutélaire ! fi jamais on difoit à nos Rois une telleimpofture : ah ! dites-lui bien que dans cette Patrie de la Monarchie, un bon Roi pourroit redouter peut-être, pour fa propre fagefle , Fidolatrie de fes Sujets; mais jamais , jamais leur indocilité pour fa puifflance. Qu'un Roi nous faffe quelque bien : non, qu'ilwveuille