Les Préfets du Consulat et de l'Empire

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blicaines, leurs écoles sont bientôt désertes et leurs débris vont bientôt grossir celles où le maitre d’arithmétique apprend à ses élèves que trois ne font qu'un. » Le même préfet, au lendemain de son arrivée, recommandait publiquement aux fonctionnaires de ne faire travailler que des artisans républicains et de faire assister leurs épouses aux fêtes républicaines (1).

Beaucoup de préfets tenaient inconsidérément des propos analogues. Ce zèle intempestif, qui ne s'inspirait pas suffisamment des arrière-pensées du pouvoir, ces manifestations oratoires, où l’on évoquait trop le passé révolutionnaire et les « immortels principes » déplurent au gouvernement consulaire, qui adressa immédiatement aux préfets une circulaire les invitant à se montrer plus réservés : « Les préfets, disait cette circulaire, sont chargés par le gouvernement d'administrer sous son ordre ; ilssont les organes de la loi et les instruments de son exécution, mais ils n’ont le droit de procla-

(4) Observateur de l'Yonne (germinal an VIN).