Les Préfets du Consulat et de l'Empire
DU CONSULAT ET DE L'EMPIRE 4x
ciens prêtres sécularisés (1), qui s'étaient signalés par leur anticléricalisme, de protéger la religion après s'y être montrés d’abord si hostiles. Il le fallut cependant. Ils ménagèrent la transition en faisant arrêter « les prêtres insoumis et fanatiques (2) » qui n'avaient pas satisfait à la loi du 17 ventôse au VIITsur la prestation du serment. En effet, Bonaparte, qui avait compris tout le parti qu'il pouvait tirer de l'influence de l'Église, avait résolu de favoriser le rétablissement de la religion. Tandis qu'il négociait le Concordat, ses préfets commencçaient dans les départements à stimuler l'opinion en ce sens et provoquaient les vœux des assemblées départementales en vue d'obtenir cette restauration ( dont le repos des consciences, celui des familles etla rénovation dela morale pu-
(1) Notamment Cafarelli, ancien chanoine de la cathédrale de Toul, préfet de l’Ardèche; Bailly, ancien prêtre de Juilly, préfet du Lot, Lannes, ancien curé de Saint-Gervais de Lectoure, frère du général, préfet de l’Eure, Musset, ancien conventionnel. ex-curé de Falleron, préfet de la Creuse ; Vergnet de Vesoul, Asselin, Bourdon, Arnoul, Duplaquet, Champion, anciens prêtres, sous-préfets, etc.
(2) Bulletin de la Préfecture d’Eure-et-Loir (an IX).
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