Les Révolution

232 LES RÉVOLUTIONS. forme de la solidarité qui allait être la base du nouveau système politique.

Ce qui fait l’incomparable grandeur de la Révolütion française, c’est l’universalité des principes qu’elle a proclamés, et dont elle a poursuivi le triomphe avec un courage indomptable. Les mouvements les plus généreux jusqu'alors n’eurent qu’une portée nationale et s’arrétèrent toujours aux frontières : la Révalution française a embrassé un horizon plus étendu. Si la France a été son champ de bataille, elle y a combattu pour l'humanité, et tous les peuples sont appelés à recueillir le fruit de ses victoires.

Rousseau fut plus nuisible qu’utile à la Révolution. Il rajeunit par ses doctrines l’idée antique de l’État, et la liberté souffre encore des blessures qu’elle en reçut. Nous devons aujourd'hui faire la guerre à cette idée : il s’agit de la chasser des esprits et surtout des institutions, si nous ne voulons pas que la démocratie, dont l’avénement est inévitable, aboutisse à un despotisme bien plus redoutable que celui des rois ou des empereurs.