Les Révolution

LA RÉVOLUTION FRANÇAISE. 231 de l'avoir, ces intérêts légitimes, mais subal{ernes, Che li fanno in basso batter l'all (4)

peuvent susciter, dans des jours de crise, des agitateurs vulgaires, des artisans de trouble et de sédition; mais il n’y a que les idées qui aient la merveilleuse puissance de faire des héros et des martyrs.

Le sentiment profond de cette solidarité qui tend à ne faire qu’un corps de tous les citoyens, fut l’un des caractères distinetifs de la Révolution française. Jamais ce sentiment ne s'était produit avec autant d'énergie ; il inspira toutes les institutions nouvelles, et pour qu'il devint en quelque sorte l’âme même de la nation, le législateur rejeta impitoyablement

dans le passé tout ce qui pouvait en affaiblir l'influence. L'histoire, avec ses souvenirs Contraires, s'était réfugiée et semblait vivre encore dans les divisions administratives du territoire ; il l’en chassa comme une étrangère ou une ennemie. L'unité matérielle du pays, fortement constituée, devait être l’image de son unité morale. C'était comme une double

(1) Danté.