Les Révolution

LA RÉVOLUTION FRANÇAISE. 239 Il y a eu des essais plus ou moins remarquables, mais ce ne sont que des essais, malgré les développements qu’on leur a donnés. Le premier de ces récits est encore un des meilleurs et le meilleur peut-être : il est vrai que l'écrivain est dépourvu de force et d'éclat; mais il rachète tous ses défauts par les qualités qui le distinguent. Quelle merveilleuse clairvoyance! Et quel sens parfait des choses humaines, chaque fois que la passion du moment ne se joue pas de cet excellent esprit! Les livres qui ont suivise sont trop éloignés du ton de l’histoire : ils ressemblent généralement à des plaidoyers sans en excepter l’œuvre éblouissante de ce grand poëte, dont Chateaubriand a dit avec malice : «Ila doré la guillotine. » Le cratère du volcan fume toujours : il faut attendre qu’il se ferme et que la lave soit refroidie, pour juger sainement des effets de cette formidable éruption.

On dit déjà et l'on dira de plus en plus : la Révolution, pour indiquer la transformation sociale qui s’est accomplie en France à la fin du dernier siècle, comme si toutes les révolutions antérieures n’en avaient été que