Les Serbes : population rurale et urbaine, vie intellectuelle, religion, politique : conference faite à Lyon, le 28 Mai 1917

ques

.droits, mais autant que possible l'égalité sociale. Il se sent égal au grand commerçant, industriel, fonctionnaire. I ne se croit pas obligé de courber sa tête devant qui que ce soil: il aime les facons simples. Des gens prétentieux et poseurs il se venge, par une moquerie fine; dans toule notre société ces gens sont vile « brülés », car même les classes élevées ne les aiment pas, quel que soit le rang qu'ils occupent.

Le maintien d'une égalité sociale approx imalive esl favorisé par un certain nombre de faits caractéristiques pour la situalion des paysans dans le Royaume de Serbie. Tous les paysans serbes sont propriétaires du sol. Iny a pas d'ouvriers agricoles sans terres. La plus grande partie (96 ‘/,) sont de pelits propriétaires; la grande propriété n se presque pas. D’après le droit coutumier, le sol n’est pas la propriété privée du chef de famille, mais constitue le bien de famille. La loi garantit à chaque famille un minimum insaisissable de ec bien

Obligé de ne donner aucun détail sur les diverses occupations de nos paysans, je ne ferai qu'énoncer que la Serbie est un pays de céréales, parmi lesquels le blé et

je maïs prédominent, — d'arbres fruitiers, parmi lesquels le prunier rapporte le plus, — et d'élevage des

bœufs, des pores et des moutons'. Je m'en voudrais si, dans cette honorable assemblée de Lyonnais, je passais sous silence la sériciculture, qui fait des progrès, grâce surtout à une Société séricicole, formée par quelques-uns de vos concitoyens entreprenants. Veillez done, Messieurs les Lyonnais, recevoir nos remereéiements pour cetle entreprise, nos souhaits pour sa bonne réussite et nos yœux

1. Voir: Sur l'agriculture ebles paysans en Serbie, conmunication faite à l'Académie d'Agriculture de France, par loyan Zujovic le Gmar 19/7.

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