Lettres inédites de général G.-H. Dufour (1807-1810)

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pour n’oublier personne, je te recommande toutes les personnes qui te parleront de moi. Je t'embrasse de tout mon cœur. Ton neveu

G.-H. Durour.

VII

Madame Madame Fazy D. sur les Terreaux Genève

Paris, le 27 9bre 1808. Ma chère Tante

Comme je rentrais plutôt qu'à l'ordinaire, pour faire l'appel de ma compagnie, j'ai été fort surpris de trouver une lettre pour moi ; mais j'ai bientôt reconnu ton écriture et j'ai sauté de joie. Chériot' ne m'ayant pas trouvé, l'aura remise au Portier, ensorte que je ne l'ai pas encore vu, mais j'espère qu'il ne tardera pas à me venir voir ; il a eu bien du bonheur d'entrer dans la garde-Impériale, je connais actuellement la différence qu’il y a entre ce corps et les autres. Il faut espérer que si par malheur Paul Colard ? était forcé de partir, il pourrait entrer dans le corps qu'il désire parcequ'il a une belle taille ; malgré cela, je comprends facilement qu'il désire être à ma place vu que dans les circonstances actuelles, il n'y a pas de meilleur parti à prendre. Je vois avec douleur où le manque d'ouvrage pousse beaucoup de nos jeunes Genevois ; ils croient qu’en entrant soldat dans un corps, ils changeront leur condition contre une meilleure : mais ils tombent de Charybde en Sylla, à l'exception de ceux qui peuvent entrer dans les plus beaux bataillons de France, et Chériot est du nombre.

1, 2. Nous n'avons trouvé aucune indication pernmiettant d’ideatifier ces personnages .