Lettres sur la révolution française : par J. Gorani, citoyen français, à son ami Ch. Pougens

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Æn calomniant ces villes opulentes du commerce ; en les offrant au pillage, ces peuplades envieuses et haineuses ressemblent à ces méchans enfans qui déchirent le sein de leurs nourrices. En effer, que deviendroient-elles, si elles parvenoient à appauvrir, à dépeupler ces riches comptoirs républicains, qui, privés de culture et de récultes, consomment Îles

roductions territoriales de leurs voisins, à plusieurs pe à la ronde ? À qui ces imbéailles voisins vendroient-ils l’excédant de leur consommation, leur

unigie ressource, pour se procurer Ce dont ils ont

besoin ?

Si le général Custines avoit fait ces réflexions, il auroit méprisé et rejetté les haiueuses insinuations des reptiles de Mayence contre les Francfortois ; il auroit réfléchi que la Répubique de Frascfort étoit libre et neutre ; il se seroit rappelé les remerciemens que lui avoient fait faire nos Repiésentans ; pour avoir fait arrêter et désarmer dans leur ville les retrucs du régiment de Virgenstein, appaïtenant aux émigrés. 2°. Pour s'être constamment opposés au rassemblement de ces émigrés daus leur ville. 3°. Pour avoir refusé de vendre aux princes français l'artillerie de leur arsenal. 4°. Pour leur avoir également refusé de leur prêter une forte somme pour laquelle ils offroient de gros intérêts, et de donner en gage des diamans d’üne valeur douhle de la somme qu’ils demandoient. 5°: Pour leur avoir aussi constamment refusé de reconnoître pour leur agent le Comte de Morsan. 6°. Pour avoir refusé au grand bailliage d’'Etenheim de faire afficher dans leur viile et banlieue, son ordonnance contre le maire et le procureur de la commune de Strasbourg. 7°, Pour avoir fait saisir les brochures aistocratiques que les marchands avoient apportées à la foire de Francfort.

C:s faits, ces réflexions auroient épargné au général Custines, 1°. L’inutile escamotage d’une ville libre que nous ne pouvions garder que par des dépenses ruineuses et sans profit. 2°. Le délit d’une injuste contribution. 3°. Le chagrin humiliant de voir cette hostilité désaprouvée par ses compagnons d’ärmes. 42. Les désagrémens qui devoient résulter pour lui de la juste réclamation des Francfortois contre cette injustice. 2°. Le desir de se venger de ses censcurs