Livre d'or des officiers français de 1789 à 1815 : d'après leurs mémoires et souvenirs

A0.

Le Général BRONET

Le général Brunet, accusé de trahison, fut guillotiné, (Général Roeuer, Mémoires, t. I, p. 108.)

Le Général BRUYÈRES

Je veux parler du dîner d'adieu que donna Bruyères, lorsqu'il quitta enfin Rome pour retourner à Milan, dîner dont je me trouvai faire partie et pendant lequel les verres, les carafes, bouteilles, assiettes et plats furent

- jetés par les fenêtres ou brisés sur place. Bruyères avait donné l'exemple, sans réfléchir que cette ruineuse extravagance, jointe au train si luxueux qu’il avait mené, achevait de prouver que l’argent ne lui coûtait guère à ‘gagner. Ce fut au reste un spectacle comique que la stupéfaction des garcons, qui, croyant recevoir, en échange des assiettes blanches, celles qui avaient servi, les voyaient voler par la fenêtre ou contre les murailles, ou tomber à terre comme par mégarde. A la nouvelle de cette destruction, le maître d’auberge survint, et, n'ayant jamais rien vu de semblable, il avait peine à en croire ses yeux. Ne sachant que dire et que faire, il pria du moins que l'on fit grâce à je ne sais plus quelle pièce de service et à une pile d’assiettes plus belles que les autres; mais son air piteux ne fit que hâter ce qu'il redoutait et rendre la scène plus burlesque, par la manière dont un des convives lui démontra du plus grand sérieux que ce qu’il demandait était impossible, puis, tout en lui parlant, prit, comme par distraction, des assiettes de la belle pile, et, gesticulant avec, en cassa contre sa tête une demi-douzaine,

(Général TæiéBaurr, Mémoires, t. Il, p. 185.)

Le Général CAFFARELLI

En 1807, le général Caffarelli reçoit de Napoléon Lx 100,000 francs en argent et 100,000 francs en rentes sur l'Etat.

(Correspondance de Napoléon I, t, XVI, p. 53.)