Livre d'or des officiers français de 1789 à 1815 : d'après leurs mémoires et souvenirs

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Que dire de Charbonnier, général de division à l’armée de Sambre-et-Meuse, que Vandamme, commandant une brigade sous ses ordres, trouvait ivre-mort à table, un jour de bataille, et qui fut destitué pour son inconduite? L’anecdote suivante suflira pour montrer ce qu’il était. |

En 1823, un régiment d'infanterie arrivait à Givet pour y tenir garnison; conformément au règlement que nous avons vu en vigueur jusqu'en 1853, la colonne s’arrêtait avant de franchir les fossés de la fortification, et le major de la place lui donnait lecture des ordres permanents de la garnison. A la suite de consignes plus ou moins bizarres se trouvait celle-ci : « Défense est faite à tous sous-ofliciers et soldats d'aller boire avec le ci-devant général Charbonnier. »

(Général Taoumas, Conseils militaires, t. I, p. 212.)

Le Général CRASSELOUP

En 1807, le général Chasseloup reçoit de Napoléon Ier 100,000 francs en argent et 100,000 francs en rentes sur l'Etat.

(Correspondance de Napoléon Ie*, t. XVI, p. 53.)

Le Général CHEVALIER

À Castelnuovo, le général Chevalier, chargé de désarmér le village, s'empara non seulement de la caisse autrichienne, qu'il garda pour lui, mais encore de l’argent appartenant à un comte Morando.

(Trozarp, De Montenotle au pont d’Arcole, p. 222.)

Le Général CLAPARÈDE

Je me rappelle une petite anecdote relative au général Claparède. Elle n’étonnera personne de ceux qui l’ont connu, mais elle est caractéristique. IL avait sous ses ordres la légion de la Vistule : au moment où la division