Louis XVI et la Révolution

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198 LOUIS XVI ET LA RÉVOLUTION.

il y avait là une sérieuse perte de temps, le discours écrit étant toujours plus long et plus lent que l'improvisation, et, qui pis est, fertile en fleurs de rhétorique, lieux communs et autres banalités. Le rappel à la question, introduit dans le règlement de l’Assemblée, fut le coup de grâce des harangues manuscrites.Malouet en fit l'expérience à son dam,le17novembre1790: « L’opinant lit toujours plus péniblement son discours, dans lequel on le rappelle à chaque instant à l’état de la question. La voix de l’orateur déclinant, et ne se faisant plus entendre aux extrémités de la salle, n’appelle plus le silence. Une grande parüe de l’Assemblée abandonne la salle : M. Malouet quitte la tribune. » Et pourtant ce pauvre Malouet avait fait tout ce qu’il pouvait pour dissimuler son petit papier; car, dès cette époque, on commençait à en avoir assez des discours lus; à la même séance, on lui reprocha de ne point parler, mais de lire. Le compte rendu est une excellente critique de ce genre suranné :

M. MALOUET. Des législateurs..……. des législateurs qui... ont fait une déclaration...

M. LEGRAND. Vous nous récitez là un libelle imprimé que nous connaissons déjà.

M. LABORDE-MÉRÉVILLE. M. Malouet lit un papier imprimé : il ne veut pas qu’on le voie, et il ne peut pas le lire. M. MALOUET.

Si jai le droit de parler, j'ai le droit de lire.

C'était vrai : seulement on avait abusé de ce droit jusqu’à la satiété; le dégoût était venu. C’est par des améliorations progressives de cette nature que se forme l’éloquence des constituants, qu’elle arrive presque à la perfection pratique. | D'abord verbeuse, peut-être à cause du trop grand nombre d'avocats que l’on avail nommés, elle se condense bientôt.