Louis XVI et la Révolution

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21% LOUIS XVI ET LA RÉVOLUTION.

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décrets violateurs des droits sacrés d’une propriété légitime. »

Gomme opposition, ce parti est bien mal inspiré. Individuellement, ils ont du talent et de l'esprit, voire de la divination; ils pressentent l’avenir, même lointain. Il n’est pas rare de rencontrer dans leurs discours des passages comme cette boutade prophétique du conseiller d'André, le 22 avril 4790 : « D'après ce que je viens d'entendre sur les droits de propriété, il me semble que l’on en viendra bientôt à dire que la propriété est un attentat contre la société; cependant, comme j'ai le malheur d’être propriétaire, je vais en défendre les droits. » En corps, ils sont maladroits. Ce n'est pas qu'ils manquent de discipline; au contraire, ils ne sont que trop bien enrégimentés; ils obéissent, comme à la baguette, à des chefs qui les font voter militairement. Lorsqu'on discute, le 20 avril 1790, la question de savoir si les religieuses qui le désirent pourront quitter leurs cloitres, « à la première partie de l'épreuve, très peu de membres se lèvent. MM. Duval d'Eprémesnil et l'abbé d'Eymar font signe aux membres de la partie droite, qui depuis quelques jours se dispensaient quelquefois de prendre part à la délibération, de se lever à la contre-partie; ils se lèvent en effet. — Le président : Il ne m'est pas possible d'indiquer la majorité, parce que beaucoup de membres ne se sont levés ni pour ni contre : je vais recommencer l'épreuve. — L'épreuve est recommencée. — A la première partie, la très grande majorité se lève. A la contre-partie, sur l'invitation de MM. d'Eprémesnil et l'abbé d'Eymar, les membres de la partie droite ne concourent point à la délibération. » Cette discipline ne les empêche pas de commettre des fautes. Surtout elle n'arrête pas les désertions. Au 26 juin 1790, près de quatre cents membres sont partis. Ceux qui restent croient que la meilleure méthode pour enrayer la Révolution est de faire de l’obstruction. Dès le 18 septembre 1789, Volney, devant ce calcul systématique de retards et d’atermoiements,