Louis XVI et la Révolution

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226 LOUIS XVI ET LA RÉVOLUTION.

profit, ni considérer le roi comme le gardien de leurs privilèges. Il suffit de parcourir les comptes rendus de la Constituante, pour garder la conviction raisonnée et absolue que la majorité adorait son roi, qu’elle saisissait avec empressement toutes les occasions de prouver son royalisme. La nuit du k août se termine par une explosion de reconnaissance envers le roi, à qui l’on attribue le mérite de tous ces dévouements : « L'Assemblée nationale a retenti pendant un quart d'heure des cris de vive le roi! vive Louis XVI, restaurateur de la liberté française! » Le mardi 20 octobre 1789, le président, à la tête d’une députation, assure le roi du zèle de la Constituante : « Des acclamations répétées de vive le roi! vive la reine! ont confirmé l'expression des sentiments dont l’Assemblée venait, par l'organe de son président, d'offrir l'hommage à Sa Majesté. » Le 5 janvier 1790, la lecture d'une lettre de Louis XVI est accueillie par les hourrahs de l’Assemblée

« trois fois on en a demandé la lecture, et trois fois les cris de vive le roi! se font entendre au milieu d’universels applaudissements. » Le A février, après un bon discours du roi, l’enthousiasme éclate : « Sa Majesté est sortie de la salle au bruit des applaudissements et des acclamations générales, témoignage de l'amour et de la reconnaissance de l’Assemblée pour ses vertus el son patriotisme. Le 18 mars, l'Assemblée est satisfaite d'apprendre, par la bouche de Camus, que le Livre rouge, tout en prouvant l’avidité des courtisans, signale l’économie personnelle da monarque : « L'Assemblée nationale, toujours heureuse de trouver de nouveaux motifs d'aimer son roi, applaudit vivement à ce récit. » Le 19 mai, Chabroud, invoquant l'amour des députés pour leur. roi, soulève des transports dans la majorité : « Le nom de Louis XVI, dit-il, produira toujours dans l’Assemblée nationale des acclamations.. La partie gauche de l’Assemblée, les tribunes et les galeries retentissent d’applaudissements. » Lorsque, le 29 mai, Louis XVI accepte par lettre la cocarde nationale,