Louis XVI et la Révolution

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228 LOUIS XVI ET LA RÉVOLUTION.

la lecture, la voix du président est fréquemment couverte par des cris de vive le roil et par des applaudissements universels. On propose que tous les articles que contient la lettre du roi soient. décrétés sur-le-champ. Toute l’Assemblée se lève, sans attendre que le président mette la question en délibération ; la salle retentit d’applaudissements et de cris de vive le roi. » On le laisse limiter lui-même ses droits les plus abusifs; le 13 septembre 1790, Barrère, parlant des chasses royales au nom des comités des domaines et de la féodalité, Barrère ne veut pas même énumérer, par égard pour Louis XVI, les vexations des capitaineries : « Je m'’arrête; vous les connaissez, et leur tableau ne pourrait qu’affliger celui qui est venu se déclarer au milieu de vous le premier ami de son peuple, et qui prend le plus tendre intérêt au bonheur public. » Il ajoute que personne ne pourra jamais se plaindre quand le bon roi foulera des moissons pour ses plaisirs; « que, dans une chasse, le roi soit entraîné par la chaleur de la poursuite sur des héritages voisins ou enclavés, il n’est pas de citoyen qui proférât des plaintes, et qui ne fit des sacrifices, même plus grands, pour un prince aussi respecté que chéri. » Remarquons que la majorité est unanime sur tous ces points, et que l’extrème gauche parle du roi avec autant de respect que les plus purs « monarchiens ». Alexandre de Lameth réclame, le 11 novembre 1790, pour lui et les siens, le nom d'amis du roi : « Je crois devoir appeler l'attention de l'Assemblée sur le système de quelques individus qui voudraient présenter les amis de la liberté comme les ennemis de la royauté. (Plusieurs voix de la droite : Oui, oui! — Toute la gauche : Non, non!) Non, les amis du roi ne sont pas ceux qui affectent sans cesse d’en prendre le nom. Les amis du roi sont ceux qui ont détruit les parlements, ceux qui ont détruit l'ordre du clergé (Les spectateurs et une grande partie de l'Assemblée applaudissent); ceux qui, en faisant disparaitre les monuments de la féodalité, ont mis fin à cette éternelle