Louis XVI et la Révolution

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noirs, à été vaincu par cela seul que j'étais pour les jacobins. » Les deux clubs, rivaux de système, et jaloux de popularité, s’entendent dans les circonstances délicates : « Les jacobins, dit par exemple Morris, sont en train de négocier une alliance avec les Quatre-vingt-neuf. Elle aurait pour objet d'empêcher un décret rendant inéligibles pour la prochaine Assemblée les membres actuels. » Les deux Sociétés ne se réunissent que pour lutter contre les privilégiés.

Ceux-ci sentent aussi la nécessité de se grouper en dehors de l’Assemblée, pour combattre les deux premiers elubs, pour leur disputer la faveur du peuple, pour mieux organiser leurs combinaisons parlementaires : « L'opposition, ou, comme on l'appelait, la minorité, établit un club, dit Ferrières. Les membres qui la composaient s’y rassemblaient tous les jours, et convenaient de ce qu'ils avaient à faire : cet accord leur donnait beaucoup d'avantages dans les délibérations ;.… c'était dirent-ils, le seul moyen de résister à l'association de la majorité. Le club établi, il se forma tout à coup une majorité fanatique. Tous répétaient, comme des échos fidèles, les out, les non qu'on leur dictait. » Club des Capucins, club des Impartiaux, club Monarchique ou club de la Constitution monarchique, toutes ces Sociétés contre-révolutionnaires se ressemblent au fond, et aucune ne peut subsister bien longtemps. Les Bévolutions de Paris les dénoncent au peuple le 6 février 1790. Barnave les signale à la tribune le 25 janvier 1791; comme, pour capter la foule ils lui faisaient des distributions de vivres, l'orateur les accuse, dans un langage trop métaphorique, de donner au peuple du pain empoisonné. En revanche Montlosier attaque de son côté les clubs patriotiques, où figurent, dit-il le 17 mai 1790, « de lâches écrivains, vils adulateurs de la tyrannie populaire, comme ils l'étaient, il y a peu d'années, de la tyrannie des rois ». Surtout il condamne toutes ces associations en bloc, au nom de la liberté parlementaire : il proteste contre la tactique commune à la droite et à la gauche,