Mémoire sur la Bastille

XLII PRÉFACE

les tomes XL et XLIII des MÉMOIRES DE L'ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS. Îl partageait son temps éntre la société des hommes de leitres et les voyages d’agrément. Il fut lié avec Condillac, Mably, Barthélemy, mais surtout avec Piron et Collé : celui-ci, en mourant, obtint pour son ami la succession de la charge de secrétaire des commandements du duc d'Orléans. Dusaulx eut ainsi les privilèges presque nobiliaires des commensaux de la maison du roi. En 1778, il se fit présenter à Voltaire. Il servit, cajola, importuna par ses excès de zèle Jean-Jacques Rousseau déjà malade, et ne se rendit compte des causes de la disgrâce qu’il s’élait attirée qu'après une conversa= tion avec Rulhière, que lui-même a d’ailleurs naïvement transmise à la postérité. Habitué dès sa jeunesse aux déplacements d’une vie active, il n’était pas plus entêté de Paris que jaloux de Versailles. IL aimait à se livrer à la chasse, aux environs de Chartres, dans ses terres. Il visita Londres, Amsterdam, décrivit comme tant d’autres la fontaine de Vaucluse; il entra en relation avec les naturalistes Pasumot et Saint-Amans; il gravit le pic du Midi en compagnie du guide Bergé, qu’il n'oublia pas dans son VoyAGE Aux PYRÉNÉES, un peu trop imité du genre de Sierne:.

C’est au milieu de ceite existence paisible et me-

1. Ce voyage est de 1788 : l’ouvrage ne fut publié qu’en 1796 (Paris, 2 vol, in-16).