Mémoire sur la Bastille

PRÉFACE XLIII

surée que Dusaulx fut surpris, et en quelque sorte entraîné par la Révolution. Il avait dépassé la soixantaine lorsqu’il fut nommé électeur par le district des Feuillantst. Il ne se porta pas à la Constituante; mais, bien qu’il n’eût pas été élu membre du Comité permanent de l'Hôtel de ville formé par les électeurs le 13 juillet, il en partagea dès ce jour les fonctions et les dangers. L'assemblée des électeurs le désigna avec le notaire Gibert pour prendre auprès du lieutenant général de police Thiroux de Crosne les urgentes mesures relatives à l’approvisionnement de la capitale. Le lendemain, il fut invité à prendre place au bureau. Il défendit de son mieux la tête du prévôt des marchands Jacques de Flesselles. Il s’efforça de modérer plutôt que d’entraver ou de diriger linsurrection nécessaire du 14 juillet. Le 16, il fut un des quatre commissaires nommés pour apporter à la Ville les papiers dela Bastille, ou, pour mieux dire, ce que l’on put retrouver et réunir de ces papiers. Au nom de la Commune de Paris, le 6 février 1790, il présenta les vainqueurs de la Bastille à l'Assemblée nationale. Mais il ne put prononcer que par extraits le discours historique qu’il avait préparé pour cette

1. Avec Bailly, nommé le premier, Moreau de SaintMéry, Marmontel, Bigot de Préameneu, Cholet, Moreau le jeune, frère du précédent, et de La Vigne des Champs. Voy. Chassin, les Élections et les Cahiers de Paris en 1789, t. II, p. 309.