Mémoires du général Baron Roch Godart (1792-1815)

CHAPITRE V

ANCONE, BRINDES

(JANVIER 1798-NOVEMBRE 1799)

Godart gravement malade rentre en France. — Retour d'Arras en Italie. — Vaine tentative pour passer, avec le général Belair, d'Ancône à Corfou : la mer occupée par les Russes, Turcs et Autrichiens. Godart guerroie contre les insurgés de la Marche d'Ancône. — Second départ avec le général Clément sur le Généreux commandé par Le Joysle. — Corfou à capitulé. — A Brindes : Le Joysle tué, Clément blessé. — Godart occupe Brindes. — Départ du Généreux. Défense de Brindes, mais ordre de l'évacuer. — Marche forcée jusqu'à Avellino.— Godart retrouve à Lyon sa 19° demi-brigade débarquée en vertu de la capitulation de Corfou à Ancône, Livourne, Saint-Tropez, — Godart au milieu des partis politiques. — Part considérable de la 19e à la journée du 19 brumaire. — Epuration dans cette demi-brigade. — Elle est recomplétée.

Ce fut vers cette époque que,accablé des veilles et des fatigues que je m'étais données depuis mon arrivée à Corfou, je tombai dangereusement malade et ne pus m'y rétablir !. Quatre rechutes successives faisaient craindre pour mes jours. Les médecins de la division décidèrent que je ne pourrais me rétablir qu’en respirant l’air natal.

Le général Chabot? m’y engagea fortement, et, d’après

‘ Une épidémie s'était déclarée et sévissait surtout sur la légion cisalpine, Elle fut embarquée ainsi que le reste des anciennes troupes vénitiennes, en pluviôse.

Carbon, chef de brigade, succéda à Godart comme commandant de place. Quelque temps après ce fut le chef de bataillon de la 79, Dufour.

* Aussitôt après son arrivée, Gentili lui remit les pouvoirs, vu son épuisement. En effet, s'étant embarqué pour la Corse, il mourut dans la traversée.