Mémoires du général Baron Roch Godart (1792-1815)

284 MÉMOIRES DU GÉNÉRAL GODART

juste. Voilà tous les ordres que je peux leur donner là-dessus ; je suis fâché de ne pouvoir leur faire délivrer de secours : en France, dont elle n’est pas loin, elle sera plus heureuse » (29 prairial, 17 juin). C'est donc alors que Godart partit de Gênes.

Quant aux hommes débarqués à Saint-Tropez, ils avaient été acheminés directement sur Lyon, ainsi que tous les Français prisonniers sur parole et venant d'Italie, pour être dirigés de là sur Paris et principalement sur l'Ouest.

1799 (AU, p. 75.)

La 79° demi-brigade, de Lyon à Paris (juin-juillet 1799).

Quand la 79° demi-brigade est à Lyon, nous voyons cependant, à Avignon, 430 hommes de la 79 escorter un trésor dirigé sur Nice (10 messidor) ; et d'autres détachements venant d’Ancône prendre la route de Lyon (14, 17, 48 messidor, 2, 5, 6 juillet) où on réclamait des forces capables de tenir en respect les contre-révolutionnaires (Lettres du Ministre de la police et du général Bessières, commandant la 19€ division militaire).

La 79° fut chargée du service de la place de Lyon. C'était une tâche assez difficile, car Bessières écrivait, le 25 messidor, 413 juillet) qu'il avait assez de troupes, mais qu’elles étaient sans armes. Le 26, la 79° comptait 1,469 hommes.

On ne tint point à en grossir l'effectif. La lettre suivante, du 27 messidor, est, à ce sujet, curieuse et significative.

Le Ministre de la guerre au Général commandant la 49° division ‘ militaire à Lyon.

« D’après le compte que m'a rendu l’adjudant-général D'Auvergne, chef de l’Etat-Major de la 19° division militaire, de l’arrivée à Lyon de la garnison de Turin, je vous charge de faire mettre en route, le 1° thermidor prochain, la 79° demi-brigade qui se trouve en ce moment stationnée dans la commune de Lyon, et de la faire diriger, conformément à l’ordre de route ci-joint, sur Paris.

« Je vous recommande de veiller à ce que cette demi-brigade