Mémoires sur la Révolution française

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Fuv MÉMOIRES DE MADAME ELLIOTT

qui lui était odieux et qui détestait les Anglais. Le duc alors prit congé de moi, après être resté à peu près trois heures. Il m’assura qu'il viendrait me voir le lendemain, avant d’aller à la Convention, où il était obligé de se trouver à midi. Il ajouta qu’il me trouvait l'air souffrant, et m'engagea beaucoup à voir son médecin, qui se nommait Seffert ; mais je refusai de ic recevoir.

Aussitôt après le départ du duc, j'envoyai ma femme de chambre dans la pièce où notre prisonnier avait été, pendant toute la visite, dans une grande inquiétude, n’ayant pas perdu un mot de tout .ce qui s'était dit. Il était étonné que je n’eusse pas avoué la vérité; le prince paraissait bien disposé, ets’il avait connu la dangereuse position où j'étais en conservant mon prisonnier chez moi, il aurait peut-être trouvé un moyen de me faire sortir de Paris par le mur d'enceinte, dont une partieétait dans son jardin.

J'assurai Champcenelz que si je n'avais rien dit au