Mémoires sur la Révolution française
APPRÉCIATION CRITIQUE . 243 ces horreurs, lui dit qu’elles étaient bien faites, elle l'espérait, pour guérir enfin tous les admirateurs de cette hideuse Révolution. Le duc répondit : « Elles sont en effet terribles, mais dans toutes les révolutions on a toujours versé beaucoup de sang, et une fois
commencées, on ne peul les arrêter quand on veut.»
« Il me parla, continue madame Elliott, de l’abominable
meurtre de madame de Lamballe, etc. » ( Voir page 101.)
«Je ne m'appartiens pas, j'obéis à ce qui m’entoure, » c’est l’aveu perpétuel et le refrain à voix basse de ce triste et abandonné prince. Il rappelle, à bien des égards, ce Gaston d'Orléans, frère de Louis XIII, cet autre prince si lâche de volonté, si misérable de conduite, avec cette différence que Gasion, poussé de même par ceux qui le gouvernaient, compromeitait ses amis et ensuite les plantait là, au péril de leur tête, et que Philippe se laissa compro-
mettre par eux au point d'y lout perdre, tête el cœur,