Marat inconnu : l' homme privé, le médecin, le savant : d'après des documents nouveaux et inédits

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arrive, le plus souvent, dans les écrits du temps, à les confondre.

C’est une des erreurs que Marat s'attache à réfuteravec le plus d'énergie: « La force du fluide électrique est proportionnelle à sa quantité; la force du fluide igné est proportionnelle à sa vitesse ». Tous les corps sont perméables à la chaleur; certains seulement, tels que la cire rouge, la poix, les résines, etc., le sont à l’électricité. Et, d'ailleurs, peut-on découvrir la moindre chaleur dans le fluide électrique ? et s’il enflamme certains corps, n'est-ce pas, tout uniment, parce qu'il met le fluide igné en mouvement? Voilà, ilnous semble, des vues ingénieuses, que les savants de notre époque ont acceptées, sans trop les modifier.

Quel est le principe immédiat de la chaleur ? Est-ce le soleil ou plutôt les rayons solaires ? Mais ces rayons n’ont, par eux-mêmes, aucune chaleur. Ils sont l'agent et non le principe de la chaleur (1).

(1) « Personne avant moi, écrit-il (dans une note inédite sur un exemplaire appartenant à M. Et. Charavay) n'avait avancé une pareille assertion, quoiqu'elle se trouve répétée dans deux ouvrages qui ont paru depuis quelque tems. L'un est intitulé : Lettres physiques (il s'agit probablement du livre du Genevois de Luc) sur lhistoire de la Terre et de l'Home (sic); l'autre (ici l'auteur à eu vraigemblablement une défaillance de mémoire) ; mais tous