Marat inconnu : l' homme privé, le médecin, le savant : d'après des documents nouveaux et inédits

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A cet effet, il avait communiqué au Journal de Paris (1) la note suivante :

« M. Fillassier, membre de plusieurs académies (2), se propose de donner quelques cours d'expériences sur la nature du feu, d'après les découvertes de M. Marat, docteur en médecine. La beauté et la nouveauté du spectacle qu’elles offrent, en rendant visible un être qui joue un si grand rôle dans la nature, sufiraient seules pour exciter la curiosité; mais elles ont un objet plus important, celui d'étendre les connaissances de l'esprit humain,

Chaque cours consistera en huit leçons, durant lesquelles on fera les diverses expériences, qui servent à établir la nouvelle théorie du feu. On y joindra les explications nécessaires à l’entier développement de cette théorie. :

Les premiers cours seront ouverts le 18 de ce mois; ils se feront dans la grande salle, hôtel d’Aligre, rue Saint Honoré, près la Croix du Trahoir. Comme la plupart des expériences de M. Marat exigent la présence du soleil, pour profiter du temps favorable, on ouvrira, en même temps, deux cours, dont l’un se fera d’une heure à deux, et l'autre de quatre à cinq heures après-midi.

Les personnes qui désireront suivre ce cours intéressant sont priées de souscrire chez M. Jombert fils aîné, libraire du roi, rue Dauphine, chez lequel on trouve le grand ouvrage de l’auteur sur le feu. On peut [souscrire chez M. Voëkes, opticien du roi, place du Palais-Royal, où l’on trouve l'appareil d'instruments de l'auteur (3). »

(1) Journal de Paris, 6 avril 1780.

(2) Pour les titres de Fillassier, v. le Journal de Littérature, Sciences et Arts, t. V, 1719, p. 380.

(3) V. une lettre de Pilâtre de Rozier, l’aréonaute,à Marat au document justificatif ne 42; Pilâtre de Rozier avait