Marat inconnu : l' homme privé, le médecin, le savant : d'après des documents nouveaux et inédits

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Londres, Marat lui écrivait de répéter ses expériences, de placer, à l’occasion, des exemplaires de ses ouvrages; lui proposant de lui envoyer les épreuves corrigées, si quelque Anglais voulait traduire ses Recherches sur le Fer et l’Electricilé. Les hasards de la politique devaient remettre Marat en présence d'un autre de ses anciens élèves, qui devint un de ses plus implacables adversaires.

Barbaroux, dont l'éloquence et l’héroïsme sont restés légendaires, avait suivi, en 1788, un cours d'optique professé par Marat. Il avait consigné, au jour le jour, ses impressions sur la valeur scientifique de son maître ; mais cette partie de ses Mémoires n'a malheureusement jamais été retrouvée (1). Le regret que nous exprimons est d'autant plus vif que Barbaroux était mieux qualifié que tout autre pour juger de la valeur scientifique de Marat. Dès l’âge de 17 ans, il avait été un des correspondants les plus assidus du Journal de Physique de l'abbé Rozicr.Il seraitaisé de retrouver dans ce recueil, un des plus importants de l'époque, plusieurs

(1) La première partie de ces Mémoires, et le premier chapitre de la 2 partie, composés en Bretagne, avaient été déposés en mains sûres; mais, sous la Terreur, leur dépositaire dut les brûler pour les ravir à d'indiscrètes perquisitions (V. Barbaroux. Mémoires, t. II, 2 partie, p. 57). :