Marat inconnu : l' homme privé, le médecin, le savant : d'après des documents nouveaux et inédits

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ment étudiée, et surtout maintes fois remaniée.

Le premier Mémoire paru n'était qu'une ébauche légère « résultat d’un travail facile » (1). Marat le fit suivre d’un précis de sa {héorie des couleurs, sous le titre de Notions élémentaires d'optique (2).

Trois ans plus tard (3), il mettait au jour une traduction de l'Optique de Newton, accompagnée de notes; et en 1788, il complétait ce vaste cycle par un ensemble de quatre Mémoires, qu'il réunissait sous le titre de : Mémoires académiques ou Nouvelles découvertes sur la lumière.

Cette succession ininterrompue d’opuscules sur un même sujet témoignait bien de la conscience du savant, et aussi d’une persévérance louable, qui le portaient à perfectionner son œuvre, ayant de la soumettre au jugement du public, et de ses pairs.

Dans ses Nolions élémentaires d'optique, Marat établissait, contrairement à Newton, que les couleurs primitives du spectre devaient se réduire à érots : la jaune, la bleue et la rouge, (on sait que le physicien anglais n’en admettait pas moins de sept); en outre, que la différence de réfrangibilité des rayons hétérogènes n'avait été admise par Newton, qu'après avoir accepté

(1) Mémoires Académiques, Introduction. Vj.

(2) In & de 44 p. 1784. (3) 1787.