Marat inconnu : l' homme privé, le médecin, le savant : d'après des documents nouveaux et inédits

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comme acquis ce fait contestable que les rayons introduits par le trou du volet de la chambre obscure arrivaient parallélement à la surface d'incidence du prisme ; alors qu’il était démontré par l'expérience que les rayons lumineux sont déviés par les bords de l'ouverture circulaire ; qu'ils arrivent, conséquemment, sur la surface d'incidence en divergeant, c'est-à-dire sous différents angles d'incidence (1).

Ces théories assez nouvelles étaient bien faites pour ébranler la conviction des partisans les plus décidés des idées newtoniennes. Elles eurent pour résultat d'engager les Sociétés savantes à mettre ces questions au concours, afin de provoquer un débat contradictoire.

En 1784, l’Académie de Lyon proposait, en échange d'un prix extraordinaire de jhysique, « de déterminer siles expériences sur lesquelles Newton établit la différente réfrangibilité des rayons hétérogènes, sont décisives ou illusoires. »

A son tour, la Société royale des Sciences de Montpellier ouvrait, en octobre 1786, un concours sur l'explication de l'arc-en-ciel, donnée par Newton.

Enfin, l'Académie des Sciences, belles-lellres et Arts de Rouen, demandait « quelles étaient

(1) Raspail, Étude impartiale. sur J.-P. Marat p. 841.