Marat inconnu : l' homme privé, le médecin, le savant : d'après des documents nouveaux et inédits

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sailles, un cabinet électrique, où il prétendait obtenir des cures merveilleuses. On n’a, pour en juger, qu'à lire le boniment qui s’étalait tout au long dans le Bottin de l'époque, l'Atmanach du voyageur à Paris (1) : « La paralysie et les convulsions sont les deux seules maladies que M. l'abbé Sans entreprenne de traiter par le moyen de l'électricité. Il guérit radicalement la première, si elle est récente, et la soulage considérablement, si elle est invétérée, (ne croirait-on pas, en vérité, lire une de ces mille affiches, qui tapissent les vespasiennes de notre fin de siècle ?). Les convulsions y sont détruites, presque sur-le-champ, dans les personnes de tout âge, et surtout dans les enfants... La manière dont M. Sans administre l'électricité est si douce et si facile, que la mère la moins instruite guérit elle-même son enfant, sans rien sentir, puisqu'il n’y a ni étincelles, ni commotions. Il n'y a, par conséquent, aucun danger à craindre, maisau contraire une guérison prompte et certaine à espérer ».

Quel traitement commode, et comme on est tenté de s’écrier : quel traitement facile à suivre. puisque {a mère, sans danger, peut y conduire sa fille.

On a la partie belle, quand on à affaire à de

Q) Atmanach du voyageur à Paris par M. Thiery, 176, p. 139,