Marat inconnu : l' homme privé, le médecin, le savant : d'après des documents nouveaux et inédits

MARAT INCONNU 147

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L'opuscule qui nous reste à analyser est une simple brochure qui ne mérite une mention que parce qu’elle sort du cadre des recherches poursuivies habituellement par son auteur.

Le 13 juin 1785, deux aéronautes, Pilâtre de Rozier et Romain, tentaient une ascension périlleuse à Boulogne-sur-Mer. A peine s’étaient-ils élevés dans les airs qu'on vit apparaitre une colonne de flamme. Quelques instants après, l'appareil s'abattait, entraînant dans sa chute les malheureux expérimentateurs. Les deux cadavres furent retrouvés à cinq kilomètres de Boulogne, sur les bords de la mer.

Quelle avait été la cause de la chüûte ? Le feu avait-il pris par la montgolfière, ou par expansion de l’air inflammable? telles étaient les questions que se posaient les physiciens.

Marat, prenant part au débat, s'appliqua à démontrer dans une série de Zeltres (1)« que le fatal accident n'avait pu ètre produit par le feu. »

Cet opuscule n'est pas autrement intéressant.

Nous n'en retiendrons que quelques passages

(1) Ces Lettres furent réunies en une brochure in-8* intitulée. Lettres de l'Observateur Bon sens à M. de **, sur la fatale catastrophe des infortunés Pilâtre de Rozier et Romain, les aéronautes et l'aérostation,