Marat inconnu : l' homme privé, le médecin, le savant : d'après des documents nouveaux et inédits

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tourner la manivelle d'une machine électrique, encore faut-il connaître le mécanisme de l’instrument qu'on emploie. On doit aussi n’opérer que sur des sujets attaqués de maladies bien constatées, et de maladies qui ne se terminent pas ordinairement par quelque crise naturelle (1).

Et Marat termine par cette apostrophe : < Souffrez, monsieur l'abbé, que j'essaie de vous réconcilier un peu avec la raison. Eh ! faut-il vous le dire?Sans elle, il nous serait impossible non-seulement d'apprécier vos prodiges, mais de parvenir à trouver votre lit, quand vous allez vous coucher (2). »

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Sans attacher à cette dissertation plus d'importance que le sujet ne le comporte, elle nous a paru intéressante à signaler, parce qu'elle donne la note exacte des procédés de polémique que Marat affectionnait.

On retrouve, dans ces pages écrites de verve, lironie et la logique qui ont aiguisé plus tard la plume hardie du vigoureux publiciste de l’Ami du Peuple.

Marat cherchait toujours la {éfe de turc, sur qui il pût aisément essayer ses forces.

(1) Observations de l’Amateur Avec, ete., p. 31. (2) id. p. 32.