Marat inconnu : l' homme privé, le médecin, le savant : d'après des documents nouveaux et inédits

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temps, délivré du danger. Elle s'en retourne, cette mère, avec son enfant plein de vie et de santé, bénissant le ciel d’avoir donné à l'aumanilé qui vient de naîlre un moyen sûr et facile pour la sauver de ces cruels accidents, » Toût beau, tout beau, fait observer à l’abbé son judicieux contradicteur, les convulsions ne sont jamais qu’un symptôme de la violente irritation du système nerveux; et, dans l'enfance, cette contraction spasmodique est souvent l'effet d’une cause morale, telle que la peur et la colère, ou d’une cause physique, telle que la dentition. > Que la cause disparaisse, et le symptôme s'évanouit. »

M. Marat n’est pas si facile à satisfaire : « Lisez mes ouvrages, dit-il, vous n'y trouverez pas une seule assertion qui ne soit établie sur des faits décisifs ; et telle est ma scrupuleuse délicatesse que je ne me serais pas hasardé d’électriser un chat, sur les opinions qui vous ont déterminé à électriser une foule de malheureux... (1). Comment avez-vous pu sacrifier la gloire d’éJever les âmes au plaisir dé soigner les corps ?.…

Vous entendez prôner les merveilles de l’électricité médicale, et vous vous mettez à opérer. Mais il ne suffit pas, pour cela, de savoir

(1) Observations de l’Amateur Avec, etc., p, 27.