Marat inconnu : l' homme privé, le médecin, le savant : d'après des documents nouveaux et inédits

21e MARAT INCONNU

Albertine survécut dix-huit ans à l’amie de son frère. Elle ne s’éteignit qu’en 1841.

A la date du 6 novembre (1841) on pouvait lire dans le journal le Siècle : « La sœur du fameux Marat vient de mourir à l’âge de quatre-vingt trois ans, dans un grenier de la rue de la Barillerie, au milieu de la plus profonde misère, et w’ayant près d'elle à son lit de mort qu’un épicier, son seul héritier, et une portière, l'unique amie qui lui fut restée.

Cette dame, dont les traits fortement caractérisés rappelaient la figure de son frère, vécut longtemps du produit de la fabrication des

point son exemple, il donnerait les trois quarts de son revenu. » (Registre des délibérations de la Société populaire, séance du mercredi % jour du 2 mois l'an II de la République française. Archives de l'Hérault, L. IV. à.)

La citoyenne Evrard le remercia par la lettre suivante :

Paris, le 23 pluviose l'an 2° de la République Française une et indivisible.

Frères et amis,

Je vous prie de remètre l'incluse au citoyen Arnoux, dont j'ignore l'adresse.

L'intérêt que vous daignès prendre à mon sort, me prouve que si j'ai perdu mon épous, il me reste encore des freres. Croyes citoyens que je ne cesserai jamais de mériter votre estime et votre amitié et que je suis fraternellement votre concitoyenne.

S, EVRARD, veuve MARAT.

Au verso de la quatrième page est écrit: Pour la Société populaire des amis de la Constitution et de l'Égalité. A Montpellier. (Archives de l'Hérault, L. IV. à.)