Marat inconnu : l' homme privé, le médecin, le savant : d'après des documents nouveaux et inédits
MARAT INCONNU 287
moment de liberté sera consacré à vous en témoigner ma reconnaissance et à vous renouveler les assurances de l'inviolable et respectueux attachement avec lequel j'ai l'honneur d'être, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur.
(Signé) pu CLUSEL.
P. S. Pourrai-je, monsieur, vous demander la demeure de M. Marat?
N° VI Lettre de M. Prevost à M. Marat.
Votre réputation, Monsieur, et les différentes guérisons que vous avez opérées me font désirer avec la plus vive ardeur que vous vouliez bien donner vos soins à la santé de ma femme. Les différents accidents qu'elle a éprouvés de la délicatesse de sa poitrine dont elle souffre continuellement m'ont donné et me donnent encore des inquiétudes sur son état et sur les suites qu'elles peuvent avoir. Je me flatte que vos soins et vos lumières lui rendront la santé dont elle jouissait autrefois: M. Hébert vous a prié de ma part de vouloir bien le venir voir; j'aurais eu l'honneur d'aller chez vous pour vous en prier en personne; mais M. Hébert m'a observé qu'il serait très douteux que j’eusse le bonheur de vous rencontrer. Je prends donc le partide vous écrire, Monsieur, pour vous engager à venir voir Me Prévost demain matin s'il vous est possible. Je vous en serai infiniment obligé.
J'ai l'honneur d’être, avec la considération la plus parfaite, votre très humble et très obéissant serviteur.
(Signè) Prevost.
Trésorier général des Ponts el chaussées de France
Paris, rue Chartel, 25 novembre.